En 2009, j’ai eu l’opportunité d’œuvrer comme coopérant volontaire pour le CECI au Mali et au Burkina Faso (voir le blogue). J’ai apporté un vélo dans l’intention de le laisser là-bas. Grâce à un message sur Facebook, une employée d’Équiterre m’a donné un vélo qui accumulait la poussière dans un garage.
À Bamako, l’usage du vélo est une aventure assez risquée. La circulation y est infernale et il y a peu d’espace pour se faufiler. De plus, l’air y est irrespirable : le parc automobile y est diésel et désuet, et la plupart de gens, des femmes essentiellement, font la cuisine au charbon de bois. En plus, il fait une chaleur d’enfer. Les cyclistes que l’on croise sont des livreurs de marchandise. Ils sont lourdement chargés, parfois de 8 sacs de 40 kilos (320 kilos, 700 livres). Toute une épreuve. Il parait que pendant le ramadan, les cyclistes qui transportent ces charges ne boivent ni ne mangent de la journée. Comment font-ils?
Par contre, il y a quelques circuits à faire autour de la ville, car dès qu’on est en campagne, le vélo est avec la marche, le moyen de transport le plus commun. La route qui va vers Siby et la Guinée Conakry est flambant neuve et les paysages magnifiques. Rouler en Afrique est une expérience unique grâce à l’omniprésence des enfants. Partout, tout le temps, ils sont là avec leur énergie et leur sourire irrésistible. Pour eux, voir passer un cycliste blanc avec un casque et son attirail exotique est un évènement auquel ils voudront participer. Si rouler dans nos pays nordiques est souvent une expérience solitaire, en Afrique c’est l’opposé.
Le Burkina Faso est les Pays-Bas de l’Afrique, plat comme le pays de Rembrandt, les cyclistes y sont omniprésents.
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