Le canal du midi et le canal de la Gironde.
Il est possible de naviguer de l'Atlantique à la Méditerranée en
bateau. On y a ajouté un circuit cyclable. La première section qui va de
Bordeaux à la mi-chemin entre Toulouse et Carcassonne est pavée. Le seconde,
est en terre et un vélo tout-terrain est fortement conseillé. Nous avons fait
la première et sauté dans le train pour arriver à Sète.
Le parcours est très agréable et bucolique. On circule pour
l'essentiel dans la nature et il y a peu de monde. Nous avons eu de forts vents
de face, genre rafales à 80km, et la progression a été ardue. Toulouse est une
étape intéressante. La ville Nouga-rose est très agréable et vivante. Par
contre, pour quelqu'un qui a peu de temps à rouler, le circuit offre un paysage
qui peut devenir monotone, car le parcours est assez long, surtout pour des gens
qui roulent lentement, ce qui évidemment n'était pas notre cas !
La Provence au pied du Mont-Ventoux
La Provence est une destination mythique pour les cyclistes pour
ses paysages, son climat, son histoire, sa culture; le pays de Pagnol fait rêver
à juste titre. Mais la Provence n'est pas si douce que l'on imagine. En fait le
climat y est plutôt rugueux. Torride en été, le Mistral balaie souvent la
région dans les autres saisons. Nous y avons goûté pendant l'essentiel de notre
séjour, en fait trois jours sur cinq avec des rafales atteignant les 100km/h.
On a néanmoins profité de ces paysages bucoliques, ces petits villages avec
leurs places accueillantes où l'on y mange toujours bien. L'accent chantant où
le nôtre est toujours bien accueilli. Par contre, un aspect moins connu chez
nous et beaucoup moins romantique est le fait que la région est devenue un
château-fort du Front National. Un bon endroit pour connaître la chose, mais ça
donne froid dans le dos. Notre logeuse à Jonquieres en était un bel
échantillon. En passant, pour loger, choisissez un autre village, ce n'est pas
intéressant comme endroit malgré le nom plutôt sympathique du bled.
Par contre, Bédoin est un village agréable et est devenu un
point de rendez-nous pour les cyclistes qui veulent s'attaquer au monstre qui
domine le coin: le Mont Ventoux. Comme plusieurs, nous n'avons pas résisté et
avons réussi cette épreuve qui marquait en quelque sorte la fin de notre
période printanière de mise en jambe. 21 km, 1700 mètres de montée à une moyenne
de 7,5% et ce sans répit. La satisfaction d'arriver au sommet est réelle mais a
été de courte durée: il y a une différence de 10 degré entre la base et le
sommet dont nous n'avions pas tenu compte dans notre choix vestimentaire. Par
contre, notre situation était meilleure que celle des coureurs du Tour de
France qui attaquent la bête en plein cagnard (canicule). Il y en a qui en sont
mort. Faut dire qu'ils ne roulaient pas à l'Évian...
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